Le jeune Cecil Gaines, en quête d’un avenir meilleur, fuit, en 1926, le Sud des États-Unis, en proie à la tyrannie ségrégationniste. Tout en devenant un homme, il acquiert les compétences inestimables qui lui permettent d’atteindre une fonction très convoitée : majordome de la Maison-Blanche. C’est là que Cecil devient, durant sept présidences, un témoin privilégié de son temps et des tractations qui ont lieu au sein du Bureau Ovale.
À la maison, sa femme, Gloria, élève leurs deux fils, et la famille jouit d’une existence confortable grâce au poste de Cecil. Pourtant, son engagement suscite des tensions dans son couple : Gloria s’éloigne de lui et les disputes avec l’un de ses fils, particulièrement anticonformiste, sont incessantes.
À travers le regard de Cecil Gaines, le film retrace l’évolution de la vie politique américaine et des relations entre communautés. De l’assassinat du président Kennedy et de Martin Luther King au mouvement des « Black Panthers », de la guerre du Vietnam au scandale du Watergate, Cecil vit ces événements de l’intérieur, mais aussi en père de famille…
Mon avis :
Le Majordome » est une œuvre qui m’a profondément touchée.
À l’image de « Forrest Gump », le film nous plonge au cœur de l’Histoire américaine du XXème siècle, mais cette fois-ci à travers le regard d’un homme noir qui a servi huit présidents américains.
Forest Whitaker livre une performance magistrale dans le rôle de Cecil Gaines, un homme tiraillé entre son devoir et ses aspirations personnelles.
J’ai été particulièrement émue par la manière dont le film parvient à mêler l’intime et le politique.
On suit avec une grande intensité l’évolution de Cecil Gaines, de son enfance dans les champs de coton jusqu’à son rôle de témoin privilégié des grands événements qui ont marqué l’Amérique.
La relation père-fils, au cœur du récit, est également très touchante et souligne les divisions au sein de la communauté noire face à la lutte pour les droits civiques.
Si certains reprochent au film un certain académisme et une simplification excessive de certains événements, je trouve que la mise en scène sobre et efficace permet de mettre en valeur les performances des acteurs. Le casting est d’ailleurs exceptionnel, avec des seconds rôles remarquables comme ceux d’Oprah Winfrey et de David Oyelowo.
Le Majordome » est un film qui m’a donné à réfléchir sur l’héritage de l’esclavage et sur la longue lutte pour l’égalité. C’est une œuvre puissante et émouvante qui mérite d’être vue.
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Ce film a l’air vraiment sympa!
Il l’est, j’ai passé un chouette moment a le regarder.